B55 AMG – Le Monospace V8
Le B55 AMG est un extraordinaire projet construit à l’usine de Rastatt, et montre donc, un B-Klasse sous un nouveau jour.
Spacieux, innovants et sûrs, les modèles compacts Mercedes A et B-Klasse ont trouvé grâce, auprès de plus de 2,5 millions de clients depuis le lancement de la première A-Klasse.
Le B55 AMG, n’est pas un véhicule de production de Mercedes-Benz. Il n’est aucunement question qu’il soit commercialisé dans l’avenir sous l’égide AMG. Ca place sera sans doute dans les archives. Pas la peine de chercher ce B-Klasse sauvage, le B55, est un véhicule unique. Le fruit du projet d’étude d’une douzaine de stagiaires de l’usine de Rastatt du constructeur allemand, sur la base d’un classique B-Klasse. Mais, sous le capot, c’est la furie.
Mercedes-Benz B55 AMG Proto | |
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Le moteur | |
Type de moteur: | V8 à 90° |
Disposition: | Longitudinale avant |
Nombre de soupapes: | 24 soupape(s) DOHC |
Énergie: | Essence |
Cylindrée: | 5461 cm³ |
Alésage x course: | 98 x 90.5 mm |
Alimentation: | Injection |
Puissance: | 285 kW (388 cv) à 6 000 tr/min |
Couple: | 530 Nm (54 mkg) à 2 800-4 800 tr/min |
La transmission | |
Type de transmission: | Propulsion |
Boîte de vitesses: | Automatique 7 rapports (7G-Tronic) |
Les dimensions / Consommation |
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Poids: | 1620 kg |
Consommation mixte | Urbaine 18,1 l/100 km Extra-urbaine 8,5 l/100 km Mixte 12,1 L/100 km |
Émission de CO2 | 288 g/km |
Les performances | |
Vitesse Maxi | 250 km/h (limité) |
Accélération 0 à 100km/h | 5.2 sec |
Rapport Poids/Puissance: | 4.1 kg/ch |
Rapport Puissance/Litre: | 71 ch/litre |
Dans les coulisses
(la conversion complète dans l’atelier de formation)
L’idée est venue du directeur de l’usine de Rastatt, Peter Wesp. Il a confié à une partie de son personnel le chalenge de créer un véhicule très spécial sur la base du B-Klasse, en lui laissant une libre créativité pour décider quoi et comment. Il y avait déjà un B-Klasse F-Cell (Piles à combustible), la A-Klasse E-Cell (Electrique), alors, Andreas Würz, du département de la formation professionnelle et technique, a immédiatement prit le défi. Tout en gardant à l’esprit un look très proche et compact, il entreprit de prendre des mesures d’encombrement sur le B-Klasse et proposa à son patron et ses collègues, mais aussi aux stagiaires, cette idée : « En fait, il devrait être possible d’adapter un V8 dans ce compartiment moteur ». Avec Matthias Rieger du département Installations électriques & électroniques, Ils ont constitué une équipe de douze stagiaires de deuxième et troisième année se spécialisant dans la mécanique de production et l’ingénierie automobile.
Le cahier des charges a été élaboré ainsi:
- Le concept spatial du B-Klasse devait rester inchangé.
- A l’extérieur aussi. (seules quelques modifications mineures seront nécessaire à la transformation.)
- La finition intérieure devra être à la hauteur de sa nouvelle catégorie.
- Et le résultat de cette transformation devra permettre un usage au quotidien.
Selon Andreas Würz, il fallait trouver une «victime» pour cette transformation. ce fut un B 200 CDI Argent Polaire 761U, qui avait de toute façon été relégué à l’atelier de formation à des fins d’apprentissage. Alors que les stagiaires démontaient complètement ce B-Klasse de fortune, A.Würz s’en allait à la recherche d’un moteur adapté et trouva ce qu’il cherchait. Le V8 de 5,5 litres (M273) développant 285kw (388ch) et un couple de 530Nm. Il fut intégré au B-Klasse et jumelé à une BVA (7G-Tronic) et l’unité de commande du moteur. Plus tard, cette gestion électronique fut un casse-tête, il aura fallu la reprogrammer pour traiter les nouvelles données.
Un autre commentaire de A. Würz: « Le V8 c’est étonnamment bien monté, et les supports du moteur d’origine ont pu être utilisés. » Le moteur sous le capot s’inscrit fortement en pente et dans les limites du compartiment. Il y avait de sérieux problèmes avec la direction, mais là aussi, l’harmonie a été restauré avec un certain nombre de modifications. Le système d’échappement était un savant mélange de divers pièces de rechange, et a pris la forme d’un système de double tube émergeant au centre de la jupe arrière. C’est de là que le protagoniste, baptisé B55 tire son typique murmure roque. Une fois la clé de contact tournée, toutes les têtes dans le voisinage se tournent simultanément vers le B-Klasse.
La lecture intensive des catalogues de pièces a également résolu un second problème de transplantation majeur, à savoir l’axe d’entraînement à l’arrière. Il est apparu que l’essieu arrière d’une ancienne série W210 E430 E-Klasse avait la bonne géométrie. Sa voie arrière 1540mm a permis de conserver l’aspect initial de la carrosserie. Le directeur de l’usine P. Wesp donna le feu vert pour en obtenir un. Il restait alors à concevoir un sous-châssis, beaucoup de travaux de soudure fur nécessaire à l’intégration dans la carrosserie du B-Klasse pour recevoir le nouvel essieu arrière. Élégamment dissimulé dans le plancher sandwich, l’arbre de transmission de la E-Klasse a également été installé sans aucune autre modification. Le réservoir de carburant dû être remplacé par un plus petit.
Pour les freins, l’équipe a également trouvé de l’or dans le catalogue de pièces de rechange, cette fois dans la liste C32 AMG : avec freins à disques perforés et ventilés en 345 x 34 mm pour l’avant et en 300 x 30 mm pour l’arrière. Un ensemble de jantes AMG au design 5 branches en 8,5 x 18 pour l’avant et en 9 x18 à l’arrière. Ces dernières chaussées de pneus 235/40 ZR 18 à l’avant et en 255/35 ZR 18 à l’arrière. Le système de direction électro-hydraulique de l’ancienne A-Klasse (W168) est venu remplacer l’existant pour faute de place et parallèlement, l’angle de braquage maximum de l’essieu avant a été limité pour cette configuration. L’équipe eu recours aussi, à un élément typique d’un bon tuning: la suspension. En l’occurrence de marque K&W.
L’intérieur a été confié aux stagiaires du centre de formation de l’atelier de Sindelfingen qui ont apporté leur aide, en fournissant les garnitures en Alcantara ainsi qu’un ciel de pavillon dans le même matériau luxueux. Les sièges dans une combinaison cuir / Alcantara ont été fournis par les spécialistes de Johnson-Controls situés sur le site de Rastatt.
Un vrai loup déguisé en brebis
La touche finale fut apporté au B55 AMG dans les ateliers de peinture de l’usine de Rastatt. Éblouissant de blanc, avec une grille de calandre en noir et des projecteurs aux verres fumés, la nouvelle coupe du B-Klasse donne une figure imposante, mais ne révèle qu’une indication discrète de l’invisible « Pack Performance » sous son capot. Un vrai loup déguisé en brebis et vice et versa.
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Mercedes-Benz B55 AMG Proto – Burn Out
L’équipe du projet est particulièrement fière d’annoncer le poids du bébé. Avec ces 1620 kg le B55 AMG pèse environ 180 kg de plus qu’à l’origine. Ce qui signifie, qu’il faut s’attendre à des performances impressionnantes. Avec 150 kg supplémentaires placés sur l’essieu avant par rapport à la CDI B200, la répartition du poids favorise nettement l’extrémité avant.
Les superlatifs et les congratulations fusent de tous bords
De A. Würz : « Nous n’avons pas fait de mesures encore, mais nous devrions gérer un sprint à 100 km / h en moins de six secondes »
P. Wesp est également fier du résultat: « L’équipe de stagiaires a fait un travail superbe, et placé un coup de projecteur sur les gènes sportifs du B-Klasse que personne n’aurait pu imaginer. «
La Directrice de formation, Manuela Rascher est également très satisfaite : « Le B55 AMG montre ce que notre atelier de formation peut faire. Et dans le même temps il montre clairement que nous offrons non seulement aux jeunes une formation professionnelle de haute qualité, mais aussi un projet d’étude très inhabituel et passionnant. »
De là, à imaginer que d’autres projets de cette nature sont prévues pour l’avenir, il reste possible de rêver à de bonnes surprises.
B55 AMG – Test Drive
B55 AMG – Présentation Mercedes-Benz Reporter par Matthew K.
Sources : AutoBild.de, Autocar.co.uk, MercedesBenzReporter
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